Les chauve-souris sous les ponts en forêt de Compiègne

Emilie Lefranc, stagiaire à Picardie Nature de début mai à fin juillet 2010, a prospecté 194 ponts en forêt de Compiègne à la recherche de chauves-souris. L’objectif était de vérifier le rôle de ces ponceaux comme gîtes potentiels pour les espèces de milieux humides et les espèces forestières de la forêt de Compiègne. Ainsi, tous les ponts visités ont été caractérisés en fonction de leur nature (pont en pierre, en béton, en brique, buses...), de leur état (fissures, disjointements, écroulements, ….), de leur dimension et de leur environnement direct. Un premier passage sur l’ensemble des 194 ponts n’a permis de découvrir que 2 Petits rhinolophes sous des ponts en pierres de faible hauteur. Aucune nouvelle découverte n’a résulté du second passage en juillet, dont les prospections de buses avaient été retirées.

À ces prospections de ponts, ont été ajoutées 3 soirées de prospections au détecteur à ultrasons le long des rus étudiés. Ainsi, 6 espèces ont été notées lors de ces soirées : Petit rhinolophe, Sérotine commune, Noctule commune, Pipistrelle commune, Murin de Daubenton, Murin de Natterer.
La présence de ces chauves-souris montre bien l’attractivité des ces milieux comme territoire de chasse pour nombre d’espèces. En revanche, il semble qu’elles recherchent des gîtes de parturition en dehors des cours d’eau (Maisons forestières, arbres creux, ...).

Début décembre 2010, nous avons voulu vérifier l’intérêt des ponts comme gîte d’hibernation. Ainsi, 35 ponts caractérisés comme favorables pour les chiroptères (ponts en pierres avec disjointements) ont été revisités. Aucune chauve-souris n’a été observée lors de ces prospections. Cependant, Il est difficile d’analyser ces résultats, le froid intense des 10 premiers jours de décembre ayant possiblement poussé les chiroptères à s’abriter dans des gîtes moins froids.