Lors de l’enquête publique organisée en 2011 relative à la demande d’exploiter un élevage de 1000 vaches laitières présentée par la SCEA Côte de la justice, notre association avait soulevé l’insuffisance de l’étude d’impact.
En effet celle-ci n’a n’a pas apporté les éléments d’informations que les citoyens sont en droit d’attendre pour un projet d’une telle envergure :
Globalement, sur le plan environnemental, c’est une contre-performance :
Sur le plan sanitaire, les demandes d’informations formulées par les associations lors de la première réunion de la commission de suivi de site sont restées sans réponse :
Au cours d’une réunion, il a été confirmé que l’eau donnée aux vaches n’était pas potable, ce qui représente un risque indéniable pour la population qui n’a plus le droit, à un accès direct à la nappe phréatique depuis 2004 pour cause de pollution aux herbicides (Atrazine) . L’association Novissen a demandé une analyse par 3 laboratoires indépendants : l’analyse a été refusée par le promoteur Michel Ramery.
Même opacité concernant la nourriture donnée aux vaches. Rien sur l’origine et la composition qui sont déterminantes là encore pour la qualité du lait. Les recherches de l’INRA montrent que le lait industriel est riche en oméga 6 et en acide palmitique . Ce déséquilibre du rapport oméga 3 / oméga 6 contribue à l’épidémie d’obésité qui touche les pays industrialisés.
Rien non plus sur le bilan carbone de l’usine avec une part de la nourriture qui viendrait de Belgique, des camions de lait partant au sud de Caen, aggravant ainsi un bilan déjà largement négatif.
C’est dans ce contexte inquiétant qu’une demande d’extension du troupeau à 880 vaches laitières a été faite par l’entrepreneur Ramery alors que l’achèvement des travaux pour 500 vaches n’est pas réalisé, que l’arrêté modificatif du méthaniseur limité à 0,6MW n’est pas paru, que les décisions du Tribunal Administratif d’Amiens sur le fond des dossiers ne sont pas encore rendues et que la Cour de Justice Européenne de Bruxelles n’a pas encore donner son avis.
Pour ces raisons, nous estimons qu’une autorisation d’exploitation d’un troupeau de 880 vaches serait inadaptée et pour le moins prématurée.
Picardie Nature est défavorable à cette demande d’extension et demande à Madame la Préfète de la Somme de ne pas donner suite à cette demande.
Vous trouverez ci-dessous le courrier envoyé à Madame la Préfète de la Somme :
Association régionale de protection de la Nature et de l'Environnement
membre de France Nature Environnement, agréée par les ministères de l'Écologie et de l'Éducation Nationale
Picardie Nature - 233 rue Eloi Morel - 80000 AMIENS
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