Comme chaque année depuis plus de vingt ans des écovolontaires se retrouvent sur la côte picarde pour intervenir en faveur de la colonie de phoques. Cette opération de surveillance estivale à plusieurs objectifs cohérents. Il s’agit d’informer les touristes qui se déplacent, de plus en plus nombreux, dans cet espace ouvert qu’est la baie de Somme pour les aider à observer les phoques. Il s’agit également de réduire les dérangements liés aux activités humaines, notamment au moment des mises bas et de l’élevage des jeunes. Il s’agit enfin d’acquérir des connaissances sur ces mammifères marins, devenus un des emblèmes de la côte picarde.
Il n’y a dans notre démarche aucune intention de privilégier l’animal au détriment de l’homme, comme certains veulent nous le reprocher. Une telle approche n’a aucun sens, elle est trop anthropocentrée. Nous préférons considérer que les phoques veaux-marins et les phoques gris vivant sur les côtes de la Manche et de la Mer du Nord et qui s’installent provisoirement ou durablement dans nos estuaires font partie d’un écosystème marin encore trop méconnu.
Depuis l’évaluation des écosystèmes pour le millénaire instaurée en 2001 à la demande du Secrétaire Général des Nations Unies, Kofi Annan, chaque citoyen peut mieux appréhender les 3 types de services que la nature offre à l’humanité.
Très schématiquement on retient :
La diversité biologique ne contribue pas uniquement au bien-être matériel et à la subsistance des êtres humains. Elle contribue également à la sécurité, à la résilience, aux relations sociales, à la santé et à la liberté de choix et d’action.
Dans ce contexte, à notre modeste niveau, nous pouvons être fier à Picardie Nature de voir nos jeunes écovolontaires accueillir chaque été, au point d’observation des phoques, plusieurs milliers de touristes pour les informer sur la biologie de ces mammifères marins, les sensibiliser aux richesses naturelles de la baie de Somme et à ses dangers, leur apporter du bien-être en quelque sorte.
En plus de cette démarche altruiste, Ils effectuent plusieurs fois par jour, des dénombrements et des observations comportementales de la colonie.
Par leur discours, leurs conseils, leurs interventions au milieu de l’estuaire, ils contribuent à la gestion des flux touristiques dans un espace ouvert, notamment dans la réserve nationale de Baie de Somme et vont jusqu’à porter secours à des imprudents.
La présence simultanée de plusieurs équipes d’écovolontaires chargées de surveiller en permanence les reposoirs à marée basse permet, par des effets de triangulation, de repérer et localiser précisément les personnes en difficultés lorsque le flot arrive. C’est cette organisation qui contribue à faciliter le travail de la SNSM (Société Nationale de Secours en mer, constituée de bénévoles) avec laquelle nous collaborons depuis plusieurs années.
Vendredi 4 juillet : équipe Hourdel Rémi Munier et Yann Planque
Marée basse : 11h33 / Marée haute : 16h55, coef : 55
L’équipe envoie un appel pour la SNSM par VHF vers 14h pour signaler une personne qui marche le long du reposoir n° 4 des phoques situé en entrée d’estuaire, côté berge nord du chenal de la Somme. Ce marcheur provient de la pointe de St Quentin. La SNSM arrive rapidement et envoie deux sauveteurs à pied par la berge sud. L’hélicoptère de la marine, prévenu par la SNSM tente de récupérer le promeneur qui visiblement refuse l’aide, puis l’hélicoptère remonte les deux sauveteurs de la SNSM qui étaient encerclés sur la berge sud.
Mardi 8 juillet : équipe Molière Emilien Hosten et Jacques Herbette
Marée basse : 15h25 / Marée haute : 20h57, coef : 51
L’équipe envoie un appel pour la SNSM par VHF vers 17h35 pour signaler une personne qui marche le long du reposoir n°4 des phoques. Ce marcheur provient de la pointe de St Quentin. La SNSM arrive rapidement sur zone. Entre temps M.Montassine , pêcheur professionnel, que nous connaissons bien, a entendu les conversations VHF et comme il pêche à l’entrée de la baie de Somme, il récupère le promeneur à bord de son bateau pour le déposer berge nord. Le promeneur regagne ensuite la côte à pied.
Lundi 21 juillet : équipe Mollière Morgane Grégorius et Sophie Bougard + équipe point d’observation : Cécile Dars et Romain Claudepierre
Marée basse : 14h43 / Marée haute : 20h16, coef : 48
L’équipe situé à La Mollière se déplace au poste SNSM de la Mollière (entre Cayeux et Le Hourdel) pour signaler un cheval sellé se baladant seul à proximité des phoques stationnés sur le reposoir n°4. La gendarmerie est contactée et la brigade arrive rapidement pour constater les faits en utilisant nos longues-vues du point d’observation. L’hélicoptère arrive sur zone et survole la baie pour voir si une personne est blessée en baie. ils contactent ensuite les centres équestres pour savoir qui a perdu un cheval. Une fois le cavalier retrouvé ils l’amène sur zone. Ce dernier récupère son cheval et reviennent tous les deux à la nage.
Mercredi 13 août : équipe point d’observation : Cécile Dars, Daniel Lemaire et Emmanuelle Aliotti
Marée basse : 9h22 / Marée haute : 14h30, coef : 112
L’équipe envoie un appel pour la SNSM par VHF vers 11h15 pour signaler une famille (2 adultes et 2 enfants) qui marche le long du reposoir n°8 des phoques situé face à la pointe du Hourdel au milieu du chenal de la Somme. La SNSM pensent que ces personnes sont arrivés là avec une embarcation de type canoë. Les sauveteurs partent chercher cette famille alors que l’eau remonte très vite.
Pour cette collaboration efficace avec la SNSM, nous avons reçu les remerciements de la municipalité de Cayeux / mer.
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