Retour sur les comptages hivernaux 2021-22 du Nord-Pas-de-Calais

Les premiers regroupements de maternité de Pipistrelles sont déjà constatés et de nombreux individus ont déjà été observé en chasse. Il est donc temps de dresser un premier bilan des comptages hivernaux menés dans le Nord-Pas-de-Calais. Malgré un contexte sanitaire encore perturbé, l’ensemble des sites suivis annuellement ont pu être prospecté grâce aux bénévoles de la CMNF mais également nos partenaires, nous tenons particulièrement à les en remercier.

Toutes les données ne nous sont pas encore remontées, néanmoins les sites majeurs sont déjà saisis en base permettant ainsi de dresser un premier état des lieux des populations hivernantes. 376 sites ont ainsi été parcourus durant tout l’hiver permettant un dénombrement de 3622 chiroptères. L’effectif reste de manière générale stable par rapport au suivi précédent. Néanmoins certains signaux éveillent notre vigilance pour les années à venir sur deux de nos espèces à forts enjeux sur le Nord-Pas-de-Calais. Le Grand Rhinolophe, en forte augmentation ces dernières années, voit pour la première fois depuis 20 ans ses effectifs stagner autour de 240 individus tandis que le Murin à oreilles échancrées à perdu 20 individus soit une chute de 2,6% de ces effectifs en l’espace d’une année. Cela peut paraître comme des variations mineures à l’échelle des Hauts-de-France, mais l’impact sur les populations de ces deux espèces sur notre territoire est beaucoup plus important. Les effectifs hivernant étant faible (791 Murins à oreilles échancrées et 241 Grands Rhinolophes comptabilisés en 2022), les populations restent donc très fragiles. Nos inquiétudes sont d’autant plus renforcées qu’une maternité mixte importante a en partie disparu dernièrement.

Heureusement quelques bonnes nouvelles viennent nous redonner un peu de baume au cœur avec la présence pour la deuxième année consécutive de 2 Barbastelles d’Europe sur le secteur du Montreuillois, signe que quelque chose se trame dans le secteur pour cette espèce. Nous aurons à cœur cet été de trouver l’origine de ces deux individus et peut-être identifier une deuxième colonie de Barbastelle d’Europe pour le Nord-Pas-de-Calais.

Rédaction : Loïc Leducq, CMNF